Stress de l'enfant : 9 astuces pour bien gérer
L’appréhension de la douleur, des anesthésies, l’odeur et le goût de certains médicaments... poussent parfois les enfants à se cacher derrière papa ou maman lors des rendez-vous chez leur dentiste. Ce rendez-vous peut même parfois se transformer en véritable crise de larmes, d’angoisse, et même d’évanouissement.
Nous avons sélectionné pour vous 9 solutions pour diminuer l’anxiété de vos jeunes patients.
1. Distraire l’enfant pendant un soin
La perception de la douleur provoquée lors d’un soin, d’un examen ou d’une chirurgie est largement influencée par le contexte dans lequel l’enfant est placé. Peur et douleur sont intimement liées, et pour soulager un enfant, les moyens médicamenteux ne suffisent pas toujours. Il faut agir non seulement sur la composante sensorielle (grâce aux médicaments, à une anesthésie…) mais aussi sur la composante émotionnelle (anxiété, peurs..) et cognitive de la douleur (souvenirs d’expériences antérieures, compréhension de la raison du geste…). La distraction est un moyen non pharmacologique de lutte contre la douleur dont l’efficacité est scientifiquement prouvée, en complément des moyens pharmacologiques. On peut parler d’un «co-analgésique ».
2. Adopter la bonne attitude
Vous mettre dans un état d’esprit particulier et anticipé vous permettra de mieux capter et de détourner l’attention de votre jeune patient pour l’attirer vers quelque chose de positif, alors que vous pratiquez sur lui un geste impressionnant et potentiellement douloureux.
3. Utiliser le bon vocabulaire
"On parle aux enfants avec beaucoup de métaphores", indique le Dr Jona Andersen. "Pour qu’il accepte de s’asseoir sur le fauteuil, on lui parle de tapis volant, on donne des noms aux instruments qui aident à faire la chasse aux microbes dans sa bouche. On utilise également des goûts fraise ou bubble-gum [pour les pâtes prophylactiques ou les poudres d’aéropolissage]". Elle conseille aussi aux parents d’utiliser un vocabulaire adapté. "Évitez de dire "tu ne vas pas avoir mal", "’n’aie pas peur", ou "tu ne vas rien sentir", mais utilisez plutôt "le dentiste va être gentil avec toi", car l’enfant a tendance à ne pas entendre la négation et à retenir uniquement la douleur", explique-t-elle
4. Capter son attention
Chaque enfant est sensible aux stimuli visuels, auditifs, kinesthésiques (le toucher), olfactifs ou gustatifs (pour simplifier ou s’en souvenir, on parle aussi de «VAKOG»). Selon sa personnalité, son âge, ses expériences de la vie, l’enfant privilégie l’un ou l’autre canal qu’il s’agit d’activer parce qu’il sera plus efficace au moment du soin. Pour le repérer, il suffit de donner le choix à l’enfant à travers un ensemble de jeux et de propositions, lui permettant d’indiquer au praticien celui qu’il préfère. En associer plusieurs peut renforcer l’efficacité de la captation de son attention.
5. Aménager l’espace
S’assurer que l’espace est accueillant, décoré, adapté à l’univers des enfants est déjà un moyen efficace de les rassurer. Les enfants comprennent que les adultes ont pensé à eux, ont fait des efforts pour les accueillir et les mettre en confiance, signe d’une bienveillance de leur part. Cela peut consister à décorer les murs ou les plafonds (avec des peintures, des tableaux, des dessins d’enfants…) des différents lieux où l’enfant va se déplacer (hall d’entrée, couloirs, salles d’attente, de soins, bloc opératoire…) et de mettre à disposition des jeux, des animations (mobiles, écran de télévision, panneaux ludiques à manipuler, borne internet, luminaires animés, parcours de jeux…). L’utilisation de diffuseurs de parfums dans la salle d’attente et les zones d’accueil peut également contribuer à diminuer le stress.
6. Proposer des produits adaptés aux enfants
Certains produits ont été adaptés pour une utilisation pédodontique, comme les nouvelles têtes de contre-angle prophylactique à usage unique Zooby, créées par Young Dental Et lorsque la phobie du dentiste est trop importante, d’autres solutions existent.
7. Le gaz Méopa
Ce gaz est inodore et incolore, et son utilisation est autorisée à tous les praticiens qui ont suivi la formation indispensable. Le patient inhale le gaz, il ne s’endort pas, mais il est détendu : c’est ce qu’on appelle « la sédation consciente ». Lorsque les soins dentaires commencent, le masque est alors placé sur le nez du patient qui continue à respirer calmement, par le nez. Une fois la séance terminée, le patient restera assis quelques minutes, le temps que les effets du MEOPA se dissipent. L’utilisation du MEOPA ne se substitue pas à l’anesthésie locale, mais il est une bonne solution alternative pour éviter l’anesthésie générale.
8. L’hypnose
L’hypnose a fait son apparition dans les cabinets dentaires pour aider les patients (grands et petits) à se déstresser. Les chirurgiens-dentistes sont encore peu nombreux à pratiquer l’hypnose, mais certains ont suivi une formation spécifique et proposent une séance d’hypnose avant le début des soins. Cette méthode s’adresse aux patients stressés, mais qui ne sont pas phobiques.